Ecrire à partir d’un texte : points de méthode

Au brevet, vous aurez une épreuve d’écriture – d’invention ou d’argumentation, au choix. Celle-ci demande à la fois une maîtrise du texte sur lequel vous vous fondez, ainsi qu’une maîtrise des règles d’écriture d’invention, autant sur la forme (maîtrise de la grammaire, de la conjugaison) que sur le fond (créativité, capacité à garder le style et l’univers de l’auteur d’origine…).

nous allons donc reprendre quelques points de méthode pour l’épreuve de rédaction du brevet, mais aussi et surtout pour écrire dans la vie de tous les jours.

I. L’écriture d’invention

l’écriture d’invention demande donc tout d’abord une maîtrise du texte originel. Pour cela, il faut lire le texte plusieurs fois  :

à partir de ces informations, il va falloir lire l’énoncé de l’exercice, et identifier quels éléments sont importants pour celui-ci (quelques vers/phrases, un personnage, etc...), ainsi que les demandes concernant la forme (choix du temps, de la personne, etc.) et commencer à rédiger le texte.

l’écriture d’argumentation

celle-ci est généralement plus détachée du texte, et ne demande pas une lecture aussi précise. Il faut néanmoins identifier les grandes thématiques littéraires et artistiques abordées par le textes, car ce sont généralement celles-ci qui vont constituer le point de départ du sujet.

il faut ensuite identifier la question posée par le sujet, ainsi que le domaine dans laquelle celle-ci est posée (la littérature, le théâtre, l’art, etc.) et commencer à formuler votre opinion sur celui-ci

enfin, à partir de cette opinion, il faut chercher plusieurs arguments (des « raisons », permettant de justifier cette opinion), ainsi que, pour chaque argument, au moins un exemple. En fonction du sujet, ceux-ci peuvent être issus d’œuvres étudiées en cours, mais aussi d’œuvres que vous avez pu lire hors des cours. Au niveau brevet, les professeurs sont encore assez cléments concernant le choix des œuvres littéraires : bien que citer des œuvres « classiques » (de la littérature française ou étrangère, les deux sont acceptables) soit nécéssaire, il est parfaitement acceptable de citer des œuvres qui ne font pas partie des œuvres « classiques » étudiées à l’école, voire même, dans certains cas, des formes de livre moins reconnues (BDs, Mangas, etc.). De fait, faites-vous plaisir en lisant ce que vous voulez, cela vous sera toujours utile !

III. La forme

1. Les registres de langage

On a généralement l’habitude de dire qu’il y a quatre registres de langage :

2. La tonalité

la tonalité est la manière dont un texte aborde un sujet. Elle est différente du genre de l’oeuvre, de son sujet, de sa période, ou encore de son registre de langage. Voici un résumé des différentes tonalités (ou différents registres) d’un texte.

3. les mots-outils du discours

pour marquer une opposition, et ne pas utiliser « mais », en permanence, on peut utiliser « cependant », « en revanche », « néanmoins », « toutefois », « au contraire », « par opposition à cela »…

on peut, pour renforcer l’opposition, utiliser un « certes... » au début de la phrase/proposition précédente. Exemple : « certes, le théâtre peut avoir une visée morale ; cependant, il peut aussi avoir une visée comique et chercher le plaisir. »

ATTENTION : dans un texte argumentatif ou une écriture d’invention sur un texte ancien (XVIe-première moitié du XXe) éviter au maximum « par contre », trop oralisé et inadapté à ce genre d’écrit.

Pour marquer un rapport d’enchaînement entre deux idées, on peut utiliser : « en conséquence », « conséquemment », « par conséquent », « par voie de conséquence... », « de fait », « en effet »…

ATTENTION : dans un texte argumentatif ou une écriture d’invention sur un texte ancien, éviter au maximum «du coup», trop oralisé et inadapté à ce genre d’écrit.

Utiliser des balancements et des structures qui permettent de clarifier et de structurer votre pensée : « dans un premier temps… Puis… Enfin... » ; « Certes… Mais... » « D’une part… mais de l’autre... », etc.

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