La valeur des verbes à l’indicatif

A un même mode, un même temps et une même voix, un verbe peut avoir différent sens, et faire référence à différents moments. Regardez ces trois phrases :

Dans les trois cas, le verbe entraîner est au même mode (indicatif), à la même voix (pronominale) et au même temps (présent) ; cependant, dans le premier cas, il fait référence à un évènement qui a lieu au moment où la phrase est prononcée ; dans le deuxième, à un évènement qui a lieu à intervalles réguliers (tous les mercredis soirs) ; et dans le troisième, à un évènement qui a toujours lieu. Cette différence s’explique par la notion d’aspect du verbe, notion qui répond à la question « à quoi sert le verbe dans la phrase ou dans la narration ? »

1. Termes importants et définitions

2. valeur des temps simples de l’indicatif

2. a. le présent (forme base verbale + terminaison :

Le présent d’énonciation : il sert à parler de l’action qui se passe au moment où l’on parle (ou l’on l’énonce).

Le présent de narration : dans un récit, il sert à parler de l’action qui se passe au moment où le narrateur la vit.

Le présent d’habitude : il sert à parler de quelque chose qui se passe de manière régulière.

Le présent de vérité générale : il sert à parler de ce qui est toujours vrai.

2. b. le futur

le futur d’énonciation : même fonctionnement que le présent d’énonciation (demain, le soleil se lèvera dans la matinée)

le futur de narration : même fonctionnement que le présent de narration (le chevalier ne passera pas par la grande porte de la forteresse)

le futur d’habitude : même fonctionnement que le présent d’habitude (le cours aura lieu tous les jours de 8h à 10h.)

2. c. le passé simple

l’action complètement terminée : le passé simple permet d’exprimer une action complètement terminée, qui n’a plus d’effets sur le présent

la succession d’actions : le passé simple permet de raconter une série d’action courtes ayant lieu les unes à la suite des autres.

l’action de premier plan : dans une narration/un récit, le passé simple permet de parler d’une action importante, qui vient interrompre l’action d’arrière-plan, à l’imparfait.

2. d. L’imparfait

l’action étendue : l’imparfait permet de parler d’une action se déroulant sur un temps long, dans le passé.

L’action d’arrière-plan : dans la narration, l’imparfait permet de créer un cadre, un « fond » qui est interrompu par l’action de premier plan au passé simple.

La description : l’imparfait permet de décrire les choses dans un texte au passé.

L’habitude : même fonctionnement que le présent d’habitude, mais au passé.

La condition (dans une phrase au conditionnel) : dans une phrase au conditionnel du type « si… alors... », l’imparfait exprime une condition

3. Valeur des temps composés de l’indicatif

3. a. Le passé composé

Il a les mêmes valeurs que le passé simple, à savoir :

l’action complètement terminée : il s’est douché, et maintenant il joue à Mario

la succession d’actions : Je suis rentré chez moi, je me suis mis en pyjama, j’ai réchauffé mon repas, l’ai mangé, ai travaillé un peu, puis j’ai dormi.

l’action de premier plan : Martin était tout seul chez lui lorsque Juan a frappé à la porte.

3. b. Le plus-que-parfait et le passé antérieur

Ils ont tous les deux la même valeur, à savoir l’antériorité (du latin ante, avant) par rapport au passé ; c’est-à-dire qu’ils désignent une action se passant dans un passé plus lointain que celui dont on parle

3. c. Le futur antérieur

Le futur antérieur permet de parler d’évènements ayant lieu dans le futur, mais avant ceux dont on parle.

4. Le conditionnel

Le conditionnel est considéré à la fois comme un temps et comme un mode. Il permet de parler d’évènements qui ont lieu ou ont eu lieu grâce à une condition. On le trouve à la forme présente comme passée. À la forme présente, il se reconnaît avec la forme -rai- au singulier et à la 3e personne du pluriel (je voudrais, tu penserais, il cuisinerait, elles développeraient) et -ri- au pluriel (nous demanderions, vous vendriez)

Il peut permettre de parler d’éléments :

La condition peut être exprimée, mais aussi sous-entendue.

le conditionnel peut exprimer un souhait qui n’est pas réalisable actuellement ou un regret.

le conditionnel peut permettre de parler d’une situation qui est imaginaire

il peut aussi être utilisé avec « pouvoir » ou « vouloir » dans des formules de politesse

Les termes importants de la conjugaison (voix, mode, temps) : lien vers le Quizlet

Valeurs des temps de l'indicatif : lien vers le Quizlet

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